Pierre Dubois
Lettre ouverte à qui veut la lire
13. Conclusions ou nouveau point de départ ?
Il est temps de conclure.
Ce que je retiendrai maintenant pour Durbuy et les Durbuysiens c’est que le véritable enjeu aujourd’hui c’est de savoir comment préserver le plus de facettes possibles d’un joyau naturel pour qu’il puisse être légué sans être complètement saccagé et dénaturé. Tout le monde est concerné, même moi à 119 kilomètres de là, parce que ce que ce n’est pas parce que l’on est né à Durbuy ou qu’on en a payé le prix du sol qu’on a le droit incontestable d’y faire ce qu’on veut pour satisfaire ses seuls propres fantasmes.
Pour moi, je retiendrai seulement une chose de ces chiffres et considérations diverses : une grande désillusion et une grande tristesse.
Il est vrai qu’à mon âge, tout ça n’a plus vraiment d’importance parce que j’ai eu la chance de découvrir et de « vivre » Durbuy dans les plus belles conditions que l’on puisse espérer. Ma désillusion n’a donc pas grand poids dans la balance. Elle appartient déjà au passé.
Mais je suis aussi un grand-père, heureux d’avoir actuellement trois petits fils qui sont à peine en âges d’école primaire. Et je suis triste pour eux, profondément triste, parce que, sans doute, dans dix ans, je ne pourrai pas les emmener courir au bord de l’Ourthe ou sur les hauteurs de Durbuy, comme je l’ai fait seul, puis avec mes enfants, et leur faire écouter les oiseaux, le chant du vent dans les arbres ou les laisser admirer les couleurs des fleurs, en les enivrants des odeurs des sapins.
Certes je les emmènerai ailleurs. À Shanghai Disney peut-être ? Mais combien restera-t-il de Durbuy où aller ?
Ce que je retiendrai maintenant pour Durbuy et les Durbuysiens c’est que le véritable enjeu aujourd’hui c’est de savoir comment préserver le plus de facettes possibles d’un joyau naturel pour qu’il puisse être légué sans être complètement saccagé et dénaturé. Tout le monde est concerné, même moi à 119 kilomètres de là, parce que ce que ce n’est pas parce que l’on est né à Durbuy ou qu’on en a payé le prix du sol qu’on a le droit incontestable d’y faire ce qu’on veut pour satisfaire ses seuls propres fantasmes.
Pour moi, je retiendrai seulement une chose de ces chiffres et considérations diverses : une grande désillusion et une grande tristesse.
Il est vrai qu’à mon âge, tout ça n’a plus vraiment d’importance parce que j’ai eu la chance de découvrir et de « vivre » Durbuy dans les plus belles conditions que l’on puisse espérer. Ma désillusion n’a donc pas grand poids dans la balance. Elle appartient déjà au passé.
Mais je suis aussi un grand-père, heureux d’avoir actuellement trois petits fils qui sont à peine en âges d’école primaire. Et je suis triste pour eux, profondément triste, parce que, sans doute, dans dix ans, je ne pourrai pas les emmener courir au bord de l’Ourthe ou sur les hauteurs de Durbuy, comme je l’ai fait seul, puis avec mes enfants, et leur faire écouter les oiseaux, le chant du vent dans les arbres ou les laisser admirer les couleurs des fleurs, en les enivrants des odeurs des sapins.
Certes je les emmènerai ailleurs. À Shanghai Disney peut-être ? Mais combien restera-t-il de Durbuy où aller ?